ChaPitrE deUx
Chapitre 2
Scènes d’un samedi ordinaire…
Après-midi : durs réveils.
Samedi 14h00,
Une maison parmi d’autres,
dans un lotissement pavillonnaire pour petit bourgeois
Tim, après avoir douloureusement et lentement ouvert les yeux, met quelques secondes à vraiment réaliser qu’il est bien dans sa chambre, dans son lit, sous sa couette.
Voyons… Comment suis-je arrivé
ici…. Humm mes habits sont bien là, jetés en vrac au pied du lit…
Réfléchissons.. Humm.. Hier soir … L’embrouille avec Caro.. Ah oui Merde! ...
La soirée chez Gilles… la piscine désaffectée.. Le gin… Le fauteuil…Paul qui me
réveille… Ah sans ménagements, le salaud …!
Puis
la voiture de Fred… Et après… Humm…
Heu.. Ben… Après ??? Ben, après rien, le trou noir. Bon..
Maintenant ?
Maintenant, Tim regarde l’heure sur sa chaîne, 14h00. Il se lève, regarde par la fenêtre : le soleil brille à travers les peupliers du voisin. La rue est calme, comme toujours. Les seuls son qui lui parviennent, ce sont ceux, étouffés par le double vitrage, d’une tondeuse à gazon et un avion au loin.
Devant
la maison, il remarque l’absence de la voiture de ses parents.
Cool,
ils sont barrés. Au moins, y m’emmerderont pas avec leurs questions :
« A quelle heure tu es rentré ? Alors tu as
vu des stars à ton travail ?Tu sais pas la dernière ? Mais quand
seras-tu enfin sérieux, à ton âge quand même ?
Vivement que je me tire et que j’ai vraiment un chez moi… A, 25 ans, il est grand temps que je gagne mon indépendance,merde ! Je bosse depuis 6 mois, j’ai de quoi payer un loyer. Non, vraiment, faut que j’ai mon chez moi à moi. Bon, enfin, je suis seul dans la barque, pour l’instant. C’est déjà ça.
Tandis que l’apprenti-caméraman se prépare un café,
dans la cuisine, il trouve un petit mot posé à son intention à la maison :
« 11h00, nous sommes sortis. On revient ce soir. Bisous. Papa
Maman. »
Ouf, tranquille pour la journée, je vais me prendre un bon petit bain et ne plus en décoller. Je vais pouvoir m’y fumer une clope et mettre la musique à fond.
Timothée remonte donc
vers la salle de bain, met l’eau à couler et fouillant dans les poches de son
pantalon en quête de cigarettes, il y trouve une tête de beuh.
Comment a-t-elle atterrit ici ? Elle est grosse en plus. Voilà ce que c’est que de faire n’importe quoi. Le lendemain, on ne se souvient de rien… Mais là c’est carrément une bonne surprise… Je m’en faire un sur le chant. Espérons qu’un bon jokos de skunk m’enlèvera cette putain de barre qui me traverse la tête.
Un peu plus tard, heureux est heureux comme un pape
dans sa baignoire. Un trois feuilles en main, les oreilles bercées par un
morceau de house à tendance psychédélique. Il ne pense à rien, il est bien…
Ah si la vie ne pouvait n'être qu'une succession de bons bains...