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Le rôt ment
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Le rôt ment
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17 avril 2007

...

 

Le jour se lève : fin de soirée difficile ?

Samedi 05h45,

Chez Gilles,

Dans le salon:

 Quelques dizaines de personnes envahissent encore le dance-floor. Elles ont l’air perchées et vu le type de musique qui est en train d’être mixée (de la techno au boum boum bien bourrin), la chimie doit bien y être pour quelque chose.

A part Tim, toujours au fond de son fauteuil, la plupart des occupants du lieu sont issus d’une bande fraîchement arrivée. Ils sont plus jeunes, un peu moins de vingt ans, sautent de partout, bougent dans tous les sens, ecstasiés à souhait, acidifiés à forte dose.

Se faufilant à travers cette faune en transe, Paul, surgi d’on ne sait où, se précipite sur Tim, le secoue, essaie de le réveiller sans ménagement ni compassion. Il a l’air pressé, limite stressé, Paul. En moins d’une minute, Tim ouvre un œil… deux yeux… jette un regard dans le vide… le fixe sur celui de Paul, qui déjà le speede :

 « Hey, Tim, Wake up… Arrête de scotcher… Viens on s’casse, j’t’expliquerai dans la caisse. Mais là, faut vraiment qu’on y aille. Sam s’est déjà barré, avec sa danoise. Je vais voir où est Julien, toi, rejoins Fred qui est déjà parti pioncer dans sa caisse. Putain, speede, merde ! »

Le pauvre Tim, émergeant à peine, a bien du mal à imprimer d’un seul coup toutes ces informations. Il regarde, hébété, son pote taper son coup de pression :

« Oh, oh… Tranquille… Je me réveille, moi…. Pourquoi faut qu’on s’taille ?

- Putain, t’es relou, va à la caisse, j’arrive avec Djule dès que je l’ai trouvé. J’vous expliquerai là-bas. Allez vas-y, lance Paul avant de se lancer lui-même à la poursuite de Julien et de disparaître ainsi du champ de vision de Tim, certes réduit, le laissant ainsi reprendre plus calmement contact avec la réalité agitée dans laquelle il se trouve. »

Il n’est pas très long, Paul, à dénicher Julien. Ce dernier pionce, toujours, dans les chiottes. Il le secoue violemment jusqu’à ce qu’il arrive à le ranimer peu à peu :

« Allez mon vieux, on décolle. Tim et Fred nous attendent à la voiture, on n’attendait plus que toi. Putain, mon gars, t’a retourné les chiottes, on dirait, vlà comment ça pue.

- Oh putain, mon bide, gémit Djule. J’ai trop abusé du pinard, moi… »

Paul, faisant fi de l’état et de l’odeur de son pote, l’aide à se relever, il l’accompagne dans la cuisine dévastée, lui procure un grand verre d’eau, et ils s’en vont vite fait. Julien a encore son grand verre d’eau à la main lorsqu’ils arrivent à la voiture où ils rejoignent Tim et Fred qui ont du mal à refaire surface. Ils sont donc trois à être dans les vapes tandis que le quatrième larron de Paul est tout excité et pousse ses copains à se bouger et à détaler sans plus tarder.

 

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